la cérémonie funèbre

La Katha Upanishad évoque la légende suivante. Un jeune brahmane arriva dans le monde des morts. Bien qu'il soit le premier à pénétrer en ce lieu, Yama ne lui accorda aucune attention. Pour s'excuser auprès du jeune homme, il lui promet de réaliser trois de ses vœux. Pour son troisième souhait, le brahmane demande à connaître le secret de la mort. Yama lui répondit que la mort est une illusion (maya), causée par la méconnaissance de l'immortalité de l'âme. Selon la Bhagavad Gita l'âme ne meurt pas lorsque le corps meurt.

Lorsque la mort survient, le corps de la personne décédée est placé sur le bûcher, recouvert de bois de santal et du contenu d'un pot de ghee, pour y être brûlé. Le fils aîné fait cinq fois le tour du bûcher avant de plonger la torche à l'endroit où se trouve la tête. Les cendres sont ensuite recueillies pour être ensuite dispersées dans un fleuve sacré comme le Gange. Les Intouchables réalisent les rites de la crémation car ce sont les seuls à pouvoir toucher la chair.

La croyance veut qu'une personne décédée à l'intérieur d'un périmètre de 60 km autour de Bénarès soit libérée par Shiva du cycle infernal des réincarnations.

Le sati ou sacrifice rituel des veuves, est une pratique aujourd’hui révolue et consistait pour les femmes survivant à leur mari à se placer, vivante, à ses côtés sur le bûcher de la crémation. Sati vient du mot sanskrit "satya" désignant la voie de la vertu en référence à Satî, l'épouse de Shiva.

Enfin, il faut noter que les femmes ne sont pas autorisées à accompagner le défunt jusqu'au bûcher.